domingo, octubre 22, 2006

semaine du 16 octobre 2006


des vidéos du concert ici, celle de 21 secondes c'est la mienne, on y voit presque rien mais c'est pour dire que j'y étais quoi...

  • Sinon je me suis acheté un hamac hier dans un petit marché d'un quartier pas<> super luxueux, voire pauvre, c'était l'aventure je serais jamais allé tout seul dans ce coin là. Enfin bref j'y suis allé avec une amie colombienne qui m'a aidé à choisir parce qu'elle s'y connaissait plus que moi forcément, et on a fait mine que c'était pour elle histoire de pas devoir payer pour ma tête de gringo. Au final après force négociation et visites d'arrières boutiques, je m'en tire avec un de super qualité DU pueblo où se font les meilleurs hamacs de colombie parait-il (San Jacinto, tu connais pas ? C'est normal...) pour 90000 pesos soit 30 euros. Le pb c'est qu'ils ne m'ont pas donné tout ce qu'il faut pour l'accrocher il manque une cheville... Enfin bon vu qu'il y a plein de ferrailleries dans mon quartier je devrais trouver mon bonheur.
  • Le temps en ce mois d'octobre est assez pourri, globalement, et ce qu'il se dit c'est que le climat de Bogota est le moins agréable du pays. En gros ça ressemble à un mois d'avril, sauf que les averses sont plus longue et moins sacadées. Il y a des belles éclaircies, mais 5 minutes plus tard il peut très bien faire très sombre et se mettre à pleuvoir des trombes. Et les nuits sont froides.
  • Ce we j'aurais du m'avancer dans mon travail mais évidemment je n'en ai rien fait, donc cette semaine s'annonce assez sportive encore une fois, j'ai plein de travaux à rendre (et à faire avant de les rendre accessoirement...).

lunes, octubre 09, 2006

Semana de receso - première vadrouille à travers la Colombie

Cette semaine fut extrêmement riche en émotions et découvertes ! Nous sommes partis à 4 en bus de Bogota vers Medellin, capitale de la région Antioquia, vendredi 29 septembre et avons été rejoint là-bas le dimanche par trois acolites. Une petite présentation de mes compagnons de voyages : je me suis retrouvé à vadrouiller avec : Joereon des pays bas, Melissa du vénézuela, Aleksandra de Pologne, Esteban du Chili, Cassiano du Brésil, et Martino d'Italie..
Je vais essayer de ne pas m'eterniser trop pour que ce soit lisible, bien qu'il y ai énormément de choses à raconter.

Medellin
Je suis donc arrivé à Medellin le samedi matin après environ 9h heures de voyage dans un bus très comode. Il faut dire qu'ici la principale manière de voyager c'est le bus. Chaque ville possède un terminal d'où partent et où arrivent pleins de voyageurs de toutes les catégories et de partout. C'est beaucoup moins cher que l'avion, confortable, et voyageant de nuit le trajet n'est pas si long que ça. En gros ca remplace le train pour nous en europe.
Dès notre arrivée nous nous sommes mis en quète de l'hostal recommandé par le fameux guide "lonely planet", en fait une sorte d'auberge de jeunesse ou font étape beaucoup d'aventuriers qui traversent l'amérique du sud, ou visitent le pays. Après un peu de repos direction le centre ou nous visitons le musée d'Antioquia, le plus grand musée de Botéro existant. Les sculptures et peintures sont interessantes et assez comiques, nous nous amusons pas mal.
La place sur laquelle se trouve le musée, ainsi que la cathédrale, est également ornementée de diverses sculptures de Botéro, et déservie par le métro aérien de la ville, qui se trouve être de très bonne qualité. Le soir nous visitons le rumbeadero (discothèque) en vogue de Medellin, d'assez bon gout, avec des shows de danseurs/euses, mais évidemment fréquenté par les classes assez fortunées.Taxis dans Medellín : un aperçu de la proportion de taxis dans le trafic colombien

Une fois les derniers arrivés, le dimanche, nous nous sommes dirigé vers une section du métro appelée Metrocable, en fait un téléférique qui grimpe à flanc de montagne jusqu'à des quartiers très pauvres, et dont le but est visiblement de désenclaver cette partie de la population, éloignée de tout. Une fois là-haut nous hésitons un peu avant de sortir de la station de métro car évidement nous dépareillons dans le paysage et nous ne savons pas trop si c'est risqué pour nous de se promener dans de tels endroits. Cela dit personnellement j'avais envie de me rendre compte par moi-même de la vie de ces quartiers et de la situation des gens qui y vivent.
Nous sortons donc et descendons un tout petit peu jusqu'à une petite place avec des jeux pour enfants. Pleins de gosses s'y occupent, font du patin à roulette, du vélo, courent un peu partout, c'est très vivant. De la place il y a une vue exceptionnelle sur la ville, nous nous arrêtons un peu pour bavarder, achetons des glaces (pas périmées j'ai vérifié) et soda à une petite grand-mère. Deux enfants nous accostent et commencent à nous parler du quartier, de ce que l'on voit d'ici, des projets d'aménagement (au bord d'un terrain vague une pancarte indique la construction prochaine d'une grande bibliothèque avec les détails des travaux, prix, constructeurs, surface, etc... ce qui semble sérieux). L'impression que me donnent les alentours de la station de métro est une volonté de développer la zone, c'est plutôt plaisant. Et donc les enfants de nous expliquer ou se trouve un cirque avec des tigres, ou se trouvent leur collège, le terrain de foot, l'église, que un peu plus haut dans la montagne il y a la guerilla, et de nous proposer de nous enfoncer dans les ruelles pour découvrir les quartiers. Mais nous refusons gentiment en disant que nous sommes pressés. Finalement les gosses reçoivent quelques monaies et une empanada (patisserie frite remplie de pommes de terre, riz, viande etc que l'on trouve partout) et nous nous en retournons par le metrocable. Au passage bien que tout ce que je raconte suggère beaucoup d'animation et malgré tout une certaine joie de vivre, nous croisons bien sûr les éternels mendiants mal en point (mais moins que dans les quartiers plus riches) et quelques choses qui nouent le ventre comme un enfant d'environ 10 ans grand maximum livrant une caisse de boissons gaseuses qui paraissait vraiment lourde, etc.
Ensuite rapidement : le plat typique de la région : la "bandeja paisa" (=plateau paisa du nom des habitants du coin, les paisas), énorme, fait pour des gens qui travaillent et qui suent, donc nous on a du mal à le finir, constitué de viande de porc, de boeuf, de poulet, de riz, d'haricots rouges, d'avocat, d'un peu de salade pour faire style que c'est sain, de frites, d'oeuf, de saucisse, de platano, et accompagné d'une arepa (galette typique, qui peu être très bonne, mais aussi parfois très sèche et inavalable). Puis le soir nous trinquons avec la spécialité locale, le ron de medellin (ron = rhum) accompagné d'un nouvel ami espagnol qui a passé la journée avec nous. Ensuite nous sortons pour trouver un rumbeadero quelconque mais la vie nocturne de Medellín un dimanche soir semble se résumer à quelques lieux plus ou moins accueillants et plus ou moins remplis de personnages que l'on s'imagine facilement mouillés dans toutes sortes d'activités plus ou moins légales. Nous ne nous éternisons donc pas et rentrons à l'auberge.

Je m'aperçois déjà que ce récit va être extrêmement long. Peut importe, vous pourrez le lire en plusieurs fois, ou abandonner pour les moins courageux :P.
Donc le lendemain nous nous rendons en 1h de taxi sur les hauteurs de Medellín pour faire du ...... PARAPENTE ! Je n'étais pas forcément très emballé au début, mais je me suis laissé convaincre, et à raison. C'est vraiment excellent. Amarré à un instructeur et une voile (forcément) on commence à courir dans une plaine en pente, et tout d'un coup on se rend compte qu'on court dans le vide et qu'il y a 800m entre le plancher des vaches et soi....
Avec quelques acrobaties complètement délirantes offertes en prime par les accompagnateurs, vraiment c'est à recommencer (d'ailleurs Joreon y est retourné le lendemain avec un français de l'auberge qui fait le tour de l'amérique latine, et Melissa qui n'avait pas pu décoller avant la tombée de la nuit).

Santa Fe de Antioquia
Le mardi nous attendons le retour de nos compagnons repartis au parapente le matin et partons en bus dans l'après midi vers Santa Fé de Antioquia, petite ville qui fut longtemps la capitale de la région, avant Medellin. Une fois arrivé au mini terminal de la ville nous ne savons absolument pas où aller, ne sachant pas ou nous nous trouvons. Nous commençons à discuter avec un monsieur qui nous propose de nous emmener dans sa camionnette visiter la curiosité du coin dont parle notre guide, le pont suspendu datant des années 1870 ou 80 je ne sais plus trop. Ce fut le premier pont de ce type construit en Amérique du Sud, et les cables sont d'origine. Seules les poutres transversales à l'origine en bois ont été changées depuis, car malgré tout il est arrivé que des véhicules tombent dans le rio Cauca en dessous, dont le courant est extrêmement fort.



Nous dînons à la tombée de la nuit dans un petit restau sur la place du village, très jolie, puis nous repartons à pied en direction du terminal ou nous attendent des amis taxis de notre hôte qui nous ramène à Medellin pour une bouchée de pain dans de vieilles voitures américaine (vieilles = années 1970, presque quarante ans quand même).

Manizales
Mercredi nous empruntons un "colectivo" (bus un peu plus petit, un tout petit peu plus cher mais dans lequel nous sommes seuls avec le chauffeur) pour nous rendre à Manizales. La route est extrêmement sinueuse (comme toutes les routes ici mais celle là nous a tous retourné le ventre!!). Heureusement des travaux sur la voix nous oblige à nous arrêter 20-30 minutes, ce qui nous permets de nous remettre avant de repartir. Le voyage dure quelques heures.
Une fois là-bas nous nous rendons à l'auberge recommandée par les propriétaires de l'auberge de medellin, qui est exactement du même type, administré par une jeune propriétaire très sympa et nous y rerencontrons une isréalite que nous avions déjà vue à Medellin et qui se joindra à nous jusqu'au samedi. Au passage il y a apparemment énormément d'isréliens en amérique du sud, et nous en avons rencontré beaucoup pendant notre voyage. Le soir nous nous rendons sur les hauteurs de manizales et mais nous ratons le coucher de soleil, puis nous prenons un taxi (2 en fait, à 7 on y est plus à l'aise...) jusqu'à un hotel de luxe qui possède une piscine d'eau thermale naturelle très chaude et pleine de soufre. L'hotel est plein de vieux riches sans doute européens, un orchestre pas super reste jouer de la musique traditionelle une petite heure, et le service est lamentable pour les voyageurs qui font halte pour tester l'eau thermale (comme nous). Cela dit on s'y amuse bien et on s'y détend avant d'appeler un taxi (2 en fait...) pour retourner à l'auberge.Le soir évidemment nous goutons à la vie nocturne de Manizales dans le rumbeadero en vogue : première fois que j'entends parler de cocaïne en Colombie, un fils à papa me dit l'air de rien que si ce genre de chose me plait ce n'est pas dur à trouver ici, que lui n'en vend pas mais qu'il peut m'aider. Je le remercie gentiment de sa prévenance.

Nevado del Ruiz
Le lendemain nous partons tôt dans une camionette qui nous emmène à 3 heures de route de la ville vers el parque de los nevados, un parc naturel qui contient des volcans et abrite des glaciers qui fournissent de l'eau à une bonne partie du pays. Nous montons en voiture jusqu'à 4800m (oui quand même) en passant par quelques coins qui ressemblent franchement aux alpes, mais ça ne dure pas longtemps, et le paysage se transforme en paysage lunaire, c'est impressionant.

Nous nous arrêtons pour boire un aguapanela (eau chaude aromatisée à la canne à sucre, aussi typique que le thé chez nous) dans un refuge et nous tapons la causette avec une troupe de soldats qui vadrouille à travers la montagne pour sécuriser le parc naturel et nous demandons timidement si on peut prendre des photos, ce quoi ils répondent super enthousiastes que bien sûr pas de problème et nous échangeons les numéros de téléphone avec l'un d'entre eux (volontaire!! il faut en vouloir pour être volontaire ici...) qui est de Bogota, et qui veut voir les photos. C'est toujours impressionnant, même si on les croise partout, de les voir armés jusqu'aux dents. En fait il s'avère que ce sont des jeunes comme nous qui ont les mêmes préoccupations et rigolent des mêmes choses. A la question de Yuri de savoir si leur équipement était lourd, l'un d'entre eux lui a flanqué sa mitraillette dans les mains ! La confiance règne. (il s'avère que malgré ce que dit le militaire il parait que c'est lourd)
Après le dernier refuge à 4800m nous grimpons à pied jusqu'à 5100m, sans équipement on ne peut pas aller plus loin, c'est trop dangereux. Le sommet du volcan est à 5500m environ je crois. Mais déjà rien que 300m de dénivelé à cette altitude c'est très fatigant, on s'essoufle au bout de quelques pas, et comme les flancs de la montagne sont couverts de poussière et de cailloux, à chaque trois pas on glisse d'un ou deux en arrière. Il y fait froid mais jusqu'à 4900-5000 en marchant ce n'est pas insupportable, d'autant que nous sommes bien couverts. Cela dit une fois la haut en plein vent sur un glacier il faut bouger. La haut un bout de glace se casse et mon pied s'enfonce dans un petit ruisseau d'eau gelée... ce qui fait bien marrer tout le monde, mais c'est un peu froid. Nos amis sud-américains cassiano et Melissa sont tout fous, c'est la première fois qu'ils voient de la neige.

Chinchina
Nous décidons d'aller le lendemain vendredi visiter une finca (=petite propriété agricole) productrice de café qui propose des visites, car nous dit-on, le "parque del café" recommandé par les guides est bien trop surfait, il y a un téléférique, et on n'y montre rien de la réalité de ce qu'est la production du café. Nous nous rendons donc dans un pueblito à une heure de bus de Manizales où nous avons rendez vous avec le fils du propriétaire. Le village est typique, et le climat (trop) chaud et (trop) humide. Nous grimpons avec notre guide à travers les plantations de café à flanc de montagne, dans un petit sentier très très pentu et accidenté. Nicolas nous explique le fonctionnement de la finca, le travail des employés, et le processus de fabrication du café à partir du fruit. Nous en profitons également pour découvrir la végétation de ce type de climat : tropicale. Une fois là haut nous faisons connaissance avec le propriétaire très accueillant qui nous montre avec son fils les quelques baraques. Il n'y a rien d'extraordinaire au niveau exploitation car le café après récolte n'est pas traité sur place mais emmené à dos d'homme jusqu'à l'usine du village (la plus grande de Colombie, dont le secret de fabrication est gardé très sérieusement), cependant il y règne une tranquillité qui vaut de l'or, aucun bruit de la ville, une végétation superbe et des paysages à couper le souffle.


Le café se présente aux bout des branches d'un arbre d'environ 2m de haut en petit fruits rouges ou jaunes lorsqu'il est mûr, et vert sinon. Un arbre produit 5ans et est coupé ensuite, mais on laisse le pied en terre pour qu'une nouvelle plante se développe. La plante produit au bout d'environ 10 mois. Au bout de 20ans, après avoir coupé 4 fois le pied on le déracine complètement et on en replante un neuf. Il y a deux récolte principales par an, une petite en juin juillet, et la plus importante en octobre novembre décembre. Les propriétaires de la finca nous ont expliqué fièrement ce qui fait la qualité du café colombien : toutes les graines sont cueillies à la main et donc ne sont sélectionnées que les rouges ou jaunes (la couleur n'importe pas, c'est une question de gênes qui codent seulement l'apparence, comme nous l'explique le père : c'est comme pour les humains, ce n'est pas la couleur qui rend un homme plus intelligent), à l'inverse d'autres pays grands producteurs dont la récolte est automatisée et qui cueillent également les fruits verts. Ensuite la peau des fruits est enlevé grâce à une machine très simple, et le grain de café est blanc et un peu huileux, contrairement à ce que l'on pourrait penser sans réfléchir (comme je le pensais moi) ce n'est qu'une fois grillé qu'il prend l'apparence noire. On peut aussi le mastiquer frais en quitant la peau à la main et ça a un goût de miel, mais ce n'est pas très courant, je m'imagine que c'est comme chez nous manger des grains de blé crus.


J'ai presque honte de dire ça aussi simplement tellement c'est vrai, mais tous les paysages de montagne verdoyante que vous pouvez voir sur les photos sont extrêmement banals dès qu'on sort de la ville, c'est vraiment d'une beauté exceptionnelle.
Moi en touriste déguisé en finquero

Pereira - Salento
Samedi nous décidons de visiter finalement le centre de Manizales, car nous y sommes depuis déjà 4 jours en ayant seulement visiter les environs. C'est une petite ville très agréable, moins polluée que Medellín et Bogotá, plus petite (tout est relatif, ici une petite ville c'est une ville de moins d'un million d'habitants) et donc la population y est beaucoup plus ouverte, la différence d'avec Medellín et à plus forte raison Bogotá est frappante : rien que demander un renseignement à un garçon de café et on se retrouve à discuter un quart d'heure. Et la pauvreté y est beaucoup moins frappante que dans les grandes villes.

Manizales

En fin d'après midi je repars seul avec Jeroen (=Yuri) mon colloc hollandais de 25 ans en direction de Pereira, évidemment toujours en bus. En effet tous les autres préféraient être à Bogotá le dimanche pour se reposer et pouvoir bosser un peu et reprendre les cours en forme. A nous autres il nous paraissait bien plus intéressants, voir plus important étant donné d'où nous venons, de profiter au maximum de la semaine de receso pour découvrir un maximum de choses. Nous arrivons donc à Pereira vers 21h du soir et nous descendons dans un petit hôtel pas très luxueux. Une fois nos affaires déposées dans la chambre nous nous rendons vite compte que dans la pièce avoisinante un couple s'ébat joyeusement nous laissant profiter de la bande son. Nous sortons donc assez amusés boire quelques bières et bavarder dans une toute petite boutique sans murs (et oui, mais le climat le permet) et au bout d'une heure et demi décidons de nous mettre en quête d'un rumbeadero. Nous aterrissons dans le lieu le plus en vogue, comme toujours vu notre statut d'étranger on nous indique les lieux les plus chics. La bas nous sympathisons avec un groupe d'autoctones et en particulier avec une colombienne qui décide de nous accompagner le lendemain à Salento, un tout petit village très joli hautement recommandé par le "lonely planet". Nous passons une super bonne soirée et rentrons à l'hotel lorsque le soleil se lève, cela dit le soleil se lève tôt ici... Le lendemain en fin de matinée nous petit-déjeunons dans le centre de Pereira, dont la seule chose qui vale la peine selon le guide est une statue gigantesque du libertador Simon Bolivar, sur la place Bolivar. Elle est moche mais la particularité est que c'est la seule de toute l'amérique latine qui le représente nu. Je ne crois pas l'avoir déjà dit, c'est impressionant le nombre de places ou parcs Bolivar que nous avons visité, chaque ville possède au moins (je dis bien au moins) un lieu qui porte le nom du libertador. La ville, du moins le peu que nous en ayons vu, est plutôt propre et comme pour manizales la pauvreté y est moins frappante, bien que présente. Ensuite nous partons en début d'après midi en bus avec Catalina, notre connaissance de la veille, et nous arrivons 1h30 plus tard dans un pueblito super typique et très joli, Salento.

La place de Salento

Nous nous rendons dans l'auberge que nous y avait recommandé la proprio de l'auberge de Manizales pour demander si nous pouvons y laisser les bagages pour quelques heures. Sans rien payer la gérente accepte sans problème et après lui avoir demandé des renseignements sur les horaires des bus elle nous propose même d'appeler le terminal pour nous pendant que nous visitons le village.

Une voiturette pour enfants en forme de Transmilenio à côté d'une chiva

La place y est pleine de monde et de nombreux petites boutiques proposent des plats typiques. Nous ne nous y arrêtons seulement pour prendre des jus de fruits (c'est décidé mon jus préféré c'est celui de maracuya! Pour vous situer le goût ressemble un peu à la glace au fruit de la passion en France).
Une agence bancaire à Salento...

Nous prenons ensuite des places dans une jeep qui monte au dela du village dans la montagne jusqu'à la vallée de cocora, pleine d'un arbre d'une hauteur impressionante : la plama de cera.
La jeep est pleine de fermiers et campesinos (=campagnards, mais moins péjoratif) qui montent diverses denrées jusqu'aux fincas, ou vont travailler dans des exploitations.
"Dans" la Jeep

Avant de quitter la petite route escarpée pour monter dans des chemins de terre nous passons sur le lieux d'un accident ou une jeep avec une douzaine de personne est tombée dans le ravin dans l'après-midi : 12 blessés graves dont 2 quasi morts... ce qui nous refroidit un peu. Heureusement notre conducteur est très raisonnable. Une fois en haut nous restons un peu trop longtemps à savourer le paysage et quand nous rentrons au poste ou s'arrêtent les jeeps la dernière est déjà partie et la nuit tombe... Heureusement nous arrêtons un campesino qui passe en 4x4 et il accepte sans prblème de nous ramener au village. En descendant nous apprenons d'un des hommes dans la jeep que le dernier bus pour pereira (qui doit ramener Catalina) est déjà parti. D'autant plus qu'elle ne peut pas attendre le lendemain puisqu'elle a un partiel dans la matinée. Finalement nous décidons de partir tous vers Armenia, une ville plus au sud (alors que pereira est au nord) de laquelle Yuri et moi devons prendre un dernier bus pour Bogota, et d'où partent des bus pour Pereira toute la nuit. En arrivant sur la place après avoir récupérer nos bagages nous voyons un bus partir pour Armenia!! Nous courons donc après comme des fous et réussissons à monter dedans, il est plein donc on s'assoit par terre. Quelques minutes plus tard en passant devant une sorte d'auberge on nous explique que tous les bus qui vont à Pereira s'arrête là. Ni une ni deux nous demandons au chauffeur de s'arrêter et nous laissons là notre compagne de voyage (qui en passant s'est payé le luxe d'embarquer mon chapeau... mais ce n'est pas vraiment grave). Nous arrivons à Armenia, ou nous appelons Catalina pour être sûr que tout c'est bien passé pour elle, ce qui est le cas et prenons des billets pour Bogota à 23h. Nous utilisons donc les 2h qu'il nous reste à visiter rapidement la place de la ville, à manger (mais pas tout parce qu'on nous sert 350g de viande chacun !! Et comme j'ai découvert qu'on peut demander dans les restos des petites boites en plastique, nous emportons les restes que nous laissons au premier mendiant qui essaie de nous vendre des babiolles. Celui-ci nous gratifie d'un sourire qui pince le ventre), et à jouer aux cartes. A 11h nous partons, le bus est confortable (en général les bus sont pourris seulement pour les petits voyages de moins de 2-3 heures, sinon il sont nickel) et nous sommes arrivés ce matin à 5h au terminal de Bogota.

J'ai dormi jusqu'à 12h30 et comme j'avais un cours à 13h je n'ai pas pu y aller. Ca m'a permis de récupérer et de me faire doucement à l'idée que les vacances sont finies et que demain je retourne étudier. J'en ai vraiment pas envie on a passé une semaine tellement riche, à présent retourner faire des exos de probabilité sur les chances que le bus arrive entre midi et midi dix, étudier le flux généré par une pompe dans une canalisation entre deux réservoir à différentes
altitudes, le flux de chaleur qui traverse la bache d'une jeep au soleil sachant que son mouvement dans l'air provoque un refroidissement par convection ou encore la pression de la bouteille d'eau dans mon sac lorsqu'on change d'altitude me semble tellement futile !!!
En tout cas pour changer j'ai encore écris un roman, je ne sais pas quand je pourrai mettre les photos, je vais essayer de squatter encore une fois la connexion de l'appartement d'un ami.
En attendant si vous êtes arrivés jusque là sans les photos bravo vous êtes mordus !



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