lunes, febrero 19, 2007
Dernière corrida de la saison à la plaza de Torros de Bogotá - 18 février 2007
Deuxième partie des vacances - épisode de janvier
La première semaine de janvier j'ai également reçu le cousin de ma maman, en vacances par ici, avec lequel on a sillonné la ville (encore une fois très calme, j'en ai la nostalgie).
J'ai ensuite passé le weekend de la deuxième semaine de janvier à Anapoima, un village en terre chaude à 2h de Bogotá ou la famille de Nathalie a une maison. Découverte d'un des jeux les plus populaires et traditionnels du pays le "tejo". C'est une sorte de jeu de palet sauf que le palet en métal sont énormes et très lourds (une dizaine de centimètres de diamètre et environ 5 d'épaisseur) que l'on lance sur un pan incliné de terre glaise au milieu duquel est disposé un anneau en métal, orné de 4 petits paquets de poudre. Le but est de lancer son palet dans l'anneau, et faire éclater un paquet de poudre rapporte des points supplémentaires.
La dernière semaine de vacances (du 15 au 21 janvier) je suis partis pour San Gil, une petite bourgade à 6h de bus au nord est de Bogota, en terre chaude dans la région de Santander. Le village est très connu pour le cadre naturel dans lequel il s'inscrit et les sports extrêmes que celui ci permet, c'est ainsi que j'ai fait du rappel dans une cascade d'une 60aine de mètres de haut, de la spéléologie, et une descente en rafting dans une rivière en furie (l'instructeur était membre de l'équipe nationale au championnat du monde il y a quelques années, l'équipe à terminé environ 10ème si je me rappelle bien, autant dire qu'on était entre de bonnes mains). Cette semaine fut également marquée par des coups de soleil, promenades dans des villages typiques pleins de couleurs, des jus de fruits sensationnels, et un cadre naturel magnifique.
(plus de photos disponibles dans le post de mars, lors de la venue de Pierre-Marie)
Après cette magnifique dernière semaine de vacances c'est le retour à Bogota le 22 janvier au matin, jour de la rentrée.
Vacances de fin d'année sur la côte caraïbe
J’étais sensé partir en voiture avec des amis colombiens, mais finalement le plan étant tombé à l’eau pour différentes raisons de dates incompatibles et de trous dans les porte-monnaie, j’ai pris seul le bus Bogotá – Cartagena le 12 décembre au soir et suis arrivé dans la cité coloniale le lendemain en début d’après-midi. Le voyage m’a rendu malade et j’ai eu la chance de regarder Martino et Yuri (mes collocs italien et hollandais à Bogotá) avec leurs copines respectives manger dans un restaurant sympa, pendant que je ne pensais qu’à une seule chose : vomir…
La ville est pleine de couleurs, le climat digne des caraïbes, l’architecture, les forts et les nombreux musées sur l’histoire de la ville font qu’on se croit perdu dans une bande dessinée de barbe rouge.
La vieille ville étant superbe et très touristique la plupart des baroudeurs étrangers logent dans des petits hôtels dans un quartier populaire traditionnellement pas très bien réputé, Getsemani, mais qui a du charme et qui reflète beaucoup mieux le niveau de vie des gens de Cartagena. Après 3 – 4 jours de visite de la ville j’ai rencontré un danois et une australienne très sympa avec lesquels je suis parti dans un petit bateau à moteur en direction de la « playa blanca », au sud de Cartagena, sur le continent mais à laquelle on accède beaucoup plus rapidement en bateau. Une fois là-bas nous pensions y rester la journée, une nuit grand maximum.
Nous y sommes resté 2 nuits et 3 jours. C’est une plage de sable blanc fantastique sur laquelle sont construites quelques baraques de bois et de feuilles de cocotiers que des autochtones transforment en restaurants en milieu de journée lorsque arrivent les bateaux chargé de touristes d’un jour et vident en fin d’après-midi jusque en fin de matinée. D’autres toits de feuilles de cocotiers servent de pare soleil à ceux qui souhaitent rester quelques jours (très peu de gens) et dormir dans des hamacs. La matinée et la fin d’après-midi sont vraiment des moments exceptionnels lorsque les touristes sont partis et qu’on se retrouve perdu au fin fond de nulle part, à contempler la mer bleue transparente aux reflets turquoise, les pieds dans le sable chaud.
A quelques heures de marche dans les terres se trouvent quelques villages d’où viennent les petits marchants en milieu de journée, le plan pendant ces 3 jours à toujours été d’aller y faire un tour, mais le cadre exceptionnel et la chaleur ont eu raison de toute notre bonne volonté et nous ne nous y sommes jamais aventuré.
De retour à Cartagena j’ai visité la seule chose que je voulais encore voir avant de partir vers Santa Marta plus au Nord, le fort San Felipe. Une grosse forteresse de pierre où il fait très chaud, avec des souterrains. Un peu décevant mais il fallait bien le faire. Et en rentrant, 50 mètres avant mon hôtel et dix minutes avant de quitter la ville, dans le quartier dont je parle un peu plus haut, je me fais accoster par un type d’à peu près mon âge avec lequel je commence à taper la discute. Quelques minutes plus tard arrive un ami à lui et les deux, couteau à l’appui, trouvent et me volent mon appareil photo pourtant planqué bien profond dans ma mochila. Et je suis donc resté un après midi de plus à Cartagena pour faire la queue et dénoncer le vol à la police. Pour cette raison les photos que vous voyez ici ne sont pas les miennes (les miennes étaient beaucoup mieux ;-) ) mais celles de baroudeurs aimables qui ont gentiment partagé leurs clichés.
Le premier soir nous passons la nuit dans un campement appartenant à un vieux fermier et sa famille.
Le lendemain matin celui-ci nous propose de visiter son laboratoire de cocaïne…. On nous avait déjà mis la puce à l’oreille à Santa Marta, sur le chemin vers
Il y a une douzaine d’année les narcotrafiquants autorisaient les paysans à produire jusqu’à la poudre mais de nos jours ils doivent leur vendre sous forme de pâte et eux-mêmes s’occupent de la transformation finale dans un lieu plus proche de la mer et super défendu par des dizaines de gardes armés… bref on a le droit à toutes les explications qu’on veut et à toutes les photos… Les australiens de l’expédition emportent même en trophée le petit gramme de pâte produit sous leurs yeux.
Deux jours plus tard nous traversons la dernière rivière avant le site de Teyuna (nom indigène de
Environ 400 autres marchent plus larges montent vers la place principal du site.
Le lieu consiste en une multitude de terrasses rondes sur lesquelles les habitants de Teyuna construisaient leurs cases. Les experts ont dénombré environ 180 terrasses en tout.
Lorsqu’une personne venait à mourir dans la famille, ils l’enterraient dans la maison avec tous ces objets personnels (décoration en or y compris) et partaient vivre sur une autre terrasse. Après quelques années ils revenaient déterrer les ossements du mort pour les ré-enterrer dans une jarre. Le site était la « capitale » deLes colons espagnols ne sont jamais arrivés jusqu’à Teyuna mais en détruisant la civilisation côtière ils ont également sans le savoir mis fin à cette autre civilisation environ au 16ème siècle. Le site a été découvert en 1973 par des chasseurs de trésors qui ont pillé une partie de objets qu’ils y ont trouvé. Quelques années plus tard une expédition comprenant anthropologues, archéologues, et guides a été lancée et après des mois de recherche une partie d’entre eux (ceux ayant résisté au voyage sans être obligés de faire marche arrière) sont arrivés sur le site et de là on commencé les fouilles et restaurations. Les « Koghis », indigènes qui vivent toujours dans les alentours de la même manière que leurs ancêtres, disent qu’il existe une autre cité enfouie dans
Au retour de cette expédition fantastique je suis rentré à Santa Marta et après une journée de repos j’ai repris le bus vers Bogotá, car après toutes ces émotions j’avais besoin de me poser un peu et de ne rien faire pendant quelques jours.