sábado, septiembre 23, 2006
2006-09-23 études, anecdotes, corruption, voyage
Ca fait un bon moment que j'ai rien écrit ici, mais je suis passé dans une semaine de partiels et donc il a fallu que je me penche très sérieusement sur mes cours, et ça n'a pas été rien. Les mineurs profitez-en on est vraiment des branleurs en France niveau travail... Et donc mon activité estudiantine s'est considérablement chargée ces derniers temps et j'ai pas eu trop de temps inoccupé (je dis pas libre, pask du temps libre si j'en ai, mais je l'occupe).
Et donc j'ai déjà qques résultats, dont un carton en probabilités : en gros tout le monde s'est planté sauf moi ! héhé... Et le reste ça va globalement je m'en sors pas trop mal, j'attends une dernière note en transferts thermiques.
A présent que les premiers examens sont passés je n'ai plus que les habituels exos casse-pieds à rendre, ce qui me stresse moins, mais m'occupe aussi.
- Sinon on a toujours pas reglé mon problème de connexion, parce que je me connecte en wifi grace a un routeur commun pour tous les locataires, mais il est près de l'ordinateur du propriétaire forcément, et loin de nous. Du coup on a un débit pourri. Déjà que l'adsl maximum ici c'est du 400K (en France c'est minimum 512K). Au début ils nous on dit qu'ils attendaient la fin du mois pour avoir de l'argent pour acheter les cables UTP pour monter le routeur à l'étage, plus près des chambres. Alors nous, bons princes, on a acheté les cables poliment sans rien dire (ça coute une misère comparé à en France, environ 4euros pour 10m). Mais finalement le proprio veut plus parce qu'il a peur de se faire voler l'appareil, évidemment... C'est vrai que ça nous servirait vachement ailleurs qu'a la maison un routeur... Enfin bref il est compliqué. Le risque vient pas forcément de nous mais des autres colombiens nous dit-il, on sait jamais. Bref la dernière idée c'est d'acheter une antenne et un cable pour monter l'antenne, qui elle coute moins cher donc il veut bien. Mais bon ça commence à bien faire cette histoire d'internet qui coupe tous les quarts d'heure.
Sinon j'ai été convoqué par un responsable des études d'ingénierie de l'université, qui est français et qui vit en colombie depuis 20 ans. Les français tombent facilement amoureux du pays et y restent parfois... Il voulait savoir comment ça se passait pour moi, mes remarques en tout genre sur les cours, la vie ici, les relations avec les mines de Nantes, parce qu'il allait y faire un tour avec quelques collègues dans la semaine. J'en ai profité pour tailler un peu sur les responsables graduate school (les concernés comprendront). Il m'a dit qu'il parlerait de mon problème de double diplome, son voyage ayant pour but de paufiner les accords et d'harmoniser les programmes des élèves qui choisissent d'étudier à l'étranger, dans les 2 sens. Pour entre autre éviter mon genre de situation, car ils ont signés sur le papier un certain nombre de doubles diplômes, mais le mien n'est pas faisable car il n'y a pas d'option correspondant à la mienne en France... J'espère quand même qu'ils me laisseront rester ici un an, je pourrai au pire prendre des cours d'une autre option plus orientée environnement, et qui correspondraient plus ou moins au cycle de conférence du début de GSE.
A présent les anecdotes :
- Mes collocs sont chouettes mais ya un rigolo qui s'est déjà taillé une sacré réputation. Il est très grande gueule comme les gens de la côte (d'où il vient) et vraiment sympa, rigolo, très extraverti, mais il a des habitudes un peu déroutantes... En fait il lui est arrivé de ramener des filles de plus ou moins bonne condition le we. Moi je m'en suis pas rendu compte il habite de l'autre côté de l'étage et je suis rentré tard la nuit en question. C'est assez malsain comme comportement, il représente le côté vieux macho sale de Colombie. Faut dire que traditionnellement le quartier où on est était un quartier de prostituées. Et que donc il reste quelques endroits plus ou moins biens famés dans les environs. C'est un peu choquant, parce que au fur à mesure on s'est rendu compte avec Yuri et Martino que ce n'est absolument pas particulièrement mal vu de fréquenter ce genre d'endroits, les mecs s'en font vraiment pas ici (du moins les plus agés, et de classe moyenne vers le bas), et une fois par mois y en a pas mal qui vont se faire plaisir dans des lieux de débauche... D'ailleurs c'est impressionnant ya des gens qui distribuent des petites cartes de pubs pour tout et n'importe quoi aux coins des rues, y compris parfois pour des maisons closes, ça fait bizarre de voir une grand-mère distribuer ce genre de pub, ils sont prêt à tout pour gagner un peu d'argent. Toujours est-il que Julio, le papa de la maison, était très en colère, car les deux enfants de 3 et 12 ans vivent dans la maison aussi... et la famille vit en dessous de la chambre du gars en question qui encore une fois parait-il n'a pas vraiment fait attention au bruit qu'il pouvait causer...
- <>héhé il y a de tout, c'est aussi l'avantage de pas rester cloitré dans un ghetto bourge dans le nord, on se rend compte de plus de chose et on est moins naïf. En parlant de ça j'ai également appris que le papa de Uribe, le président, était plus ou moins pote avec les narcos, et que si il s'est fait descendre ce n'est peut-être pas parce qu'il était gros propriétaire terrien respectable, mais peut-être davantage parce qu'il avait les mains sales... Et lorsque son papa est mort, "on" a prêté un hélico à Alvaro Uribe (le président) pour qu'il aille reconnaître le corps ou qu'il s'en aille de la propriété je ne sais plus, enfin l'important c que l'hélico appartenait à Pablo Escobar parait-il... Au passage il convient de préciser qu'il n'est pas mort tout seul, le monsieur uribe, ce fut un massacre parait-il, une bataille rangée. Et lorsque j'ai vu Fabiola ma prof d'espagnol avant qu'elle ne rentre en France elle m'a montré un livre pas très répandu ici qui s'appelle la "biographie non officielle d'Uribe Velez", écrite par un journaliste qui vit aux états unis, et qui s'attache à démontrer que le président à été un haut responsable paramilitaire (paramilitaires +/-= guerilla +/-=narcotraficants, tout se recoupe). Ce monsieur possède par ailleurs des tas de fincas et de propriétés. A côté de ça il faut reconnaitre que Bogota n'a jamais été aussi développée que depuis qu'il est au pouvoir, la ville est devenue vivable et agréable, le centre est joli et presque touristique à présent alors que auparavant c'était un coupe gorge. Et officiellement il s'attaque sévèrement à la guerilla, régulièrement des chefs de réseau sont arrêtés, et celle ci est plus calme depuis lui. Enfin moi je n'y connais pas grand chose, je raconte juste ce qu'on m'en dit. Je n'ai aucune certitude, que des soupçons...
- Voila pour les anecdote un peu plus vieilles que certains ont par ailleurs déjà eues. Sinon plus récemment Yuri a vécu une situation étrange. En prenant un taxi comme un gentleman pour aller chercher sa copine de garde à l'hopital le jour de son anniversaire, il s'est retrouvé dans une rue habituellement très passante bloquée par la police. Interloqué il s'est mis a regarder un peu pour voir ce qu'il se passait, mais le chauffeur lui a dit très simplement : "ah regardez, il y a un mort." ..... Ce n'était très probablement pas un règlement de compte ni quoi que ce soit de lié à une quelconque activité illégale mais dans nos têtes d'occidentaux on ne peut pas s'empêcher d'y penser... Le plus probable c'est un piéton qui s'est fait renversé, ou un vieux sdf qui a rendu l'âme, parce que pour le coup des pauvres errants dans les rues dans notre quartier il y en a pas mal.
- Dans un tout autre registre je ne cesse pas de m'emerveiller devant les fruits merveilleux et pas chers d'ici, surtout en jus. Ca ne vous semble pas fou d'acheter 1 kg de fraise pour 4000 pesos (environ 1,30 euro) pour en faire du jus... En tout cas je savoure. Un ananas coute environ 2000 pesos sinon... Et hop un quart d'ananas au pti dej ! :P
- Je suis tombé sur une situation comique il y quelques jours en sortant de cours : des soldats (sans doute en service militaire, on les reconnait à leur uniforme un peu plus foncé, et au fait qu'ils restent toute la journée en faction à un endroit en ayant l'air de s'ennuyer à mourir du matin au soir) assis sur les marches de l'université jouant de la musique. Par hasard j'avais mon appareil photo, que d'habitude je n'emmène jamais, quel chance. Donc j'ai pris une photo rapidement mais un garde de la sécurité privée de l'université est venu me voir avec son chien en me mettant en garde comme quoi c'était interdit de prendre des photos de l'université et des alentours, qu'il fallait demander une permission etc... Bref n'importe quoi, je vous garanti qu'il n'y en a absolument pas besoin, et que je ne suis pas le premier à prendre des photos de l'établissement. J'ai joué l'étranger désolé qui savait pas... et évidemment il n'a rien dit, je ne vois pas le mal à prendre une photo d'un militaire accordéoniste.
- Dans le même registre de temps en temps on voit un convoi de 4x4 vert foncés aux vitres teintées immatriculés corps diplomatique qui déboulent en trombe aux alentours de l'université et qui utilisent les voies de transmilenio. Il parait que c'est le fils du président qui sort de cours... Cela dit je ne sais toujours pas qui c'est ce jeune homme, je n'ai pas eu l'occasion de le croiser, ou alors je m'en suis pas rendu compte. D'ailleurs des fois en plus des gardes qui font semblant de contrôler entrées et sorties de l'université, il y a des gens en costume avec des oreillettes qui semblent attendre quelque chose à l'entrée de l'université. Je pense que ça doit être aussi lié au petit Uribe.
- Enfin pour finir un petit mot sur ma semaine prochaine. En effet à partir de vendredi nous avons la semaine de receso, unique semaine de vacances dans le semestre, que nous allons mettre à profit pour voyager. Nous allons partir vendredi soir en bus en direction de Medellin, el eje cafetero (la zone ou est cultivé le café en masse), Pereira, Manizales etc... Je pars avec une vénézuelienne, une polonaise, un brésilien, Yuri le hollandais, et Martino l'italien. Ca promet d'être sympa, je vous en dirai plus en temps voulu. En attendant si je ne donne pas de nouvelle pendant une semaine ça ne veut pas dire que je me suis fait kidnapper :-)
- voila et une autre remarque pour finir, si je ne parle pas de fête dans ce message ce n'est pas pour autant que je ne sors plus le week-end.
domingo, septiembre 03, 2006
en vrac : Manu chao, Shakira, le vallenato, le platano
Julio, le propriétaire de la maison est fasciné par la mano negra (Romain la Mano !! C'est pour toi ça! dédicace!) Le groupe a vécu ici quelques temps, et Manu Chao est vraiment connu, il y a eu quelques concerts assez énormes il paraît. Sinon j'ai entendu Sergent Garcia dans un bar, ça m'a fait bien plaisir d'écouter ça, mais j'ai demandé, et personne ne connaît.
On ne peut pas passer à côté de certaines choses ici quand on reste quelques temps : en particulier du vallenato. C'est une musique traditionnelle plutôt des classes pauvres plus de la côte mais qui est populaire ici aussi. C'est un peu toujours pareil et il y a des tas de gens (les costeños, de la côte) qui n'écoutent que ça à longueur de journée, c'est impressionant. C'est un genre de rythme assez calme fait pour danser en couple, à base d'accordéon et de chanson mielleuse apparemment, mais je connais pas plus que ça je ne veux pas en dire trop. Le chanteur sans doute le plus populaire serait Carlos Vives, un colombien qui a créé un nouveau style de vallenato en mélangeant d'autres influences et l'a démocratisé, d'après ce que m'a expliqué un mélomane. Et bien sûr Shakira, qui est colombienne, possède une renommée plus qu'importante dans son pays. Ce qui est assez surprenant c'est qu'elle est vue très différemment de chez nous. En Europe on la voit comme une pompe a fric américaine, ici il l'estiment comme une musicienne (j'ai même entendu compositrice!!), humaine, qui n'a pas oublié pas ses racines. Du coup je fais attention à ce que je dis... et je suis en train de réviser un peu ma vision des choses. Et pour Juanes, le chanteur aux 2 chansons identiques, c'est pareil !
Et sinon au niveau nourriture je sais pas si je l'ai déjà dit, il y a une quantité gigantesque de fruits tous plus exotiques les uns que les autres, mais, chose curieuse, il ne mangent presque pas de bananes. Ici le platano est bien plus populaire, c'est un peu comme une banane mais en énorme, pas sucré, et ça se cuisine comme des pommes de terres en gros. Il existe aussi un fruit ressemblant qui mesure seulement une dizaine de centimètres et se cuisine frit je crois, et sert pour faire des soupes en tous genres. Ah oui car il y a un tas de plats typiques à base de soupe, le plus connu est l'ajiaco, avec pleins de légumes et du poulet qui nagent. Et alors le matin il faut être prévenu parce quand il te servent une soupe de légumes avec de la viande dedans plus des oeufs, un chocolat chaud, un café, et un jus de fruits, et bah tu fais moins le malin... Mais bon maintenant c'est bon Marylyn est mieux habituée à nos petits estomacs d'européens. Donc pour revenir aux platanos et fruits assimilés, faut surtout pas essayer de leur faire dire que ce sont des variétés de bananes !! Eux ils voient pas du tout ça comme ça, il faut appeler un chat un chat, et un platano un platano !
post culturel sur les curiosités linguistiques d'ici

- Petite pause culturelle pour les hispanisants : dans la phrase de Santander (un héros de l'indépendance, sans doute copain de Simon Bolivar) ci dessus, qui domine l'entrée du palais de justice, est utilisé « os », marque de « vosotros » (=vous). Mais ici « vosotros » n'existe pas, pour dire « vous », on dit « ils » poliment (« ustedes ») . Et donc avant les gens d'ici parlaient comme les espagnols, et la langue s'est déformée et aujourd'hui elle est très différente du castillan. Je commence à me débrouiller convenablement ici, mais je ne serais pas sûr de me faire comprendre en espagne. D'autant que les espagnol sosottent les « c » et que ici non, ce qui ne me manque pas trop.
- Bref et sinon pendant que je suis dans la pause linguistique, il y a une particularité vraiment déroutante dans la manière de s'adresser aux gens ici. En effet il n'est pas rare qu'entre étudiants ou amis les gens se vouvoient (enfin se disent « usted » quoi), même s'il sont très proche, genre amis d'enfance. Et quand je dis il n'est pas rare, en fait c'est le cas la plupart du temps. Il faut voir ça plus comme une marque de respect ou d'admiration envers ses amis que comme une distance que les gens mettent entre eux. En fait ce n'est même pas aussi simple que ça, parce que ça ne vaut que entre hommes. Il y a aussi autre chose à prendre en compte : la relation garçon-fille. Entre les 2 genres on se dit « tu », les filles entre elles se disent « usted » aussi quand elle sont amies, sinon c'est plus facilement "tu" que pour les garçons. Et pour les personnes plus agées, hommes ou femmes, il convient de dire « usted », encore que ce n'est pas aussi simple parce que c'est aussi dans les moeurs de dire « tu » à une femme plus agée, pour un garçon. Bref comme je ne sais jamais comment m'y prendre, je fais comme en France, « tu » pour les gens de mon âge ou que je connais bien (encore que pour les gars des fois j'hésite), et usted pour les autres, on m'a dit que venant de moi ça posait pas de problème parce que les gens comprennent assez bien que chez moi on s'adresse différemment aux gens. Enfin c'est rigolo je m'imagine aux mines dire « vous » à tous mes potes et alterner entre « vous » et « tu » pour les personnes que je ne connais pas ou avec qui je n'ai pas d'atome crochu.
- Et enfin dernière caractéristique de l'espagnol d'ici, il mettent des diminutifs ita, ito, itico etc. ou arrangent la fin de quasi tous les mots (un carrito, un cafecito, un pancito, una mesita, buenisimo, ... etc.). Ce n'est pas tout le temps mais vraiment c'est rare quand une phrase n'en contient pas.
WE des 26 et 27 août
- Vendredi soir nous sommes sortis entre étrangers principalement dans un lieu assez classe d'une chaîne de bars bogotanos, le Bogota Beer Company, et ensuite en boite. Mais là je me dois de préciser qu'ici les discothèques ce n'est vraiment pas pareil. La musique est bien mieux, les gens savent tous à peu près danser (je commence à me débrouiller correctement) et forcément le tempérament des usagers est différent, pas (ou presque pas) de boulets argneux ou de crétins flambeurs.
- Samedi fut le jour du mariage de Damien (mon frère), auquel malheureusement je n'ai pas pu participer !!! C'est une des seules raisons pour lesquelles je regretterais presque d'être venu par ici. Mais bon je vais pas revenir la dessus c'est un choix entre un an de découvertes et d'apprentissages exceptionnels et un week-end intense et mémorable.
- Je croyais avoir été invité dans la soirée à une fête, mais je n'avais pas compris de quoi il s'agissait au téléphone, donc je devais lire mes mails pour avoir les détails : j'ai regardé dans l'après midi et en fait j'avais pas compris non plus quand, c'était pour faire du paint ball dans l'après midi, donc c'était fichu. Et j'avais un autre plan qui est tombé aussi à l'eau, donc j'ai perdu toutes les occasions de voir du monde dans la journée, alors qu'en France ma famille était en train de fêter le mariage de mon frère... Premier coup de blues de mon séjour. Mais vite passé car finalement un ami colombien du groupe de Villa de Leyva m'a appelé pour m'inviter chez un de ses amis avec 10-15 personnes. J'y suis donc allé avec Martino, mon colloc italien, et nous avons passé une très bonne soirée, qui s'est terminée dans un rumbiadero (rumbiar = faire la fête, danser ; => rumbiadero = lieu ou on fait la fête et on danse, je préfère ce mot parce que discothèque ou boite ça rappelle vraiment trop ce que je connais en France). Cette soirée est une preuve de l'accueil des colombiens, je ne connais le gars que depuis une semaine et je suis invité au milieu des ses amis comme si de rien n'était, et ils sont curieux, pas coincés, et locaces. Bref une très bonne soirée au final.
- Je me dois de parler un peu des filles d'ici sinon on va me poser des questions : les colombiennes sont particulièrement jolies, il faut croire qu'elles profitent du temps pendant lequel on les attend pour se faire belles. La majorité des gens à Bogota ont la peau légèrement foncée, comme bronzée, et les cheveux noirs. Il y a un pourcentage pas négligeable de personnes plus blanches, et enfin comme partout quelques couleurs moins fréquentes : la communauté noire de Bogota est vraiment très réduite il y en a beaucoup plus sur la côte paraît-il; asiatiques; blancs vraiment blancs. De plus la population est en moyenne assez petite (enfin de ma taille quoi, pas plus), autant dire que Yuri le hollandais de 1m90 et Aleksandra la polonaise d'à peu près la même taille et blonde, dépareillent sévèrement. Moi aussi mais juste pour la couleur de peau et les cheveux. Tout ça pour dire que les filles ont quelque chose d'exotique pour nous-autres européens, mais il faut dire que nous-autres sommes aussi exotiques pour eux, comme ça tout le monde s'y retrouve :-) .
- Dimanche nous sommes allés à Monserrate, un lieu situé sur une montagne au dessus de l'université de Los Andes et dominant Bogota, où a été construit une église, et qui est également un lieu de pélerinage. A divers moments dans l'année les pelerins y montent à pied où sur les genoux pour expier leurs péchers !!!!
A pied il faut environ une heure, alors sur les genoux j'ose même pas imaginer... Mais nous avons utilisé le téléférique pour monter et le funiculaire pour redescendre, ça nous semblait plus rigolo. De la haut on a une vue très dégagée de la ville, et on entend presque plus le traffic.

un bout de l'université vue du téléférique
il est possible que l'on passe parfois un peu pour des touristes avec nos appareils photos...
- Le dimanche dans les églises j'ai l'impression qu'il y a des messes toutes les heures, car à chaque fois que nous en visitons il y a un office. C'est assez bizarre, les gens sont libres de se déplacer comme ils veulent, un peu comme dans les offices orthodoxes. Et la musique qui sort des portes toujours grandes ouvertes des églises est assez rythmée, nous avons été surpris en passant devant l'église de monserrate par une chanson qui ressemblait plus à de la salsa qu'à un chant de méditation.
- Ensuite nous sommes allés voir la place Simon Bolivar, que je ne connaissais toujours pas, sur laquelle se trouve le congreso, le palais de justice, la mairie, et la cathédrale. Un peu plus loin se trouve la maison du président mais nous n'y sommes pas allé car la nuit tombait (même si ça se voit pas sur les photos en dessous, mais la nuit tombe en 20 minutes montre en main ici).
Ca a pas l'air d'être un déconneur le Simon...
La ponctualité à la colombienne (dédicace fréro)
- il y a quelque chose dont il faut absolument que je parle, c'est un monument de la culture ici : la PONCTUALITE !!!!! Thomas ce paragraphe est pour toi. C'est vraiment un truc de gros malade ! Les colombiens sont toujours en retards, mais tout le temps, et tous. Et pas seulement de 5 minutes : quand on fixe un rendez-vous à une heure précise, il faut arriver au moins une demi-heure après sinon on est sûr d'attendre. Et au début c'est un peu choquant quand on est pas au courant et habitué à d'autres moeurs de les voir arriver la bouche en coeur quand tu attends depuis 45minutes, sans aucune excuse, parce que forcément ils se rendent pas compte que toi tu les as attendu et que ça t'énerve, c'est dans leurs gênes et ce n'est absolument pas pour embêter qui que ce soit. Il faut le savoir, c'est tout, et après faire comme eux. Parce que hormis cela ce sont des gens vraiment super accueillants, très ouverts et dévoués. En guise d'anecdote pour le voyage à Villa de Leyva nous avions rendez vous à 9h30 au terminal de bus. Je suis arrivé à 9h15 (et oui fréro, en avance !!), un autre étranger était la depuis 9h car il s'était trompé d'heure, le brésilien est arrivé à 9h30 pétantes, nous avons attendus les colombiens jusqu'à 11h, et les colombiennes sont arrivées vers 11h30 !!!!!!!!!!!!!!!!!!
semaine du 21 août
- Mercredi c'était l'anniversaire de Fabio Zuluaga, j'ai donc été invité à manger chez mes hotes, juste après les avoir quitté pour ma nouvelle résidence. J'en ai profité pour leur offrir quelques cadeaux de remerciement (en particulier un livre original qui m'amuse beaucoup : « la historia del mundo en 6 tragos » = l'histoire du monde en 6 boissons qui raconte le développement des civilisations principales autour du commerce, de la fabrication et de l'importance culturelle de leur boissons traditionnelles : thé en Chine, bière en Egypte, vin dans la Grèce antique, coca cola de nos jours...).
- <>Pour l'occasion même la domestique a mangé avec la famille un repas arrosé de Chardonnay chilien, pas mal du tout mais ça fait drôle de voir une étiquette avec une appelation bien de chez nous vanter en espagnol les mérites du savoir-faire chilien.
- J'ai testé un entrainement de volley avec l'équipe de l'université, et le niveau est impressionnant, même si je suis plutôt content de mes performances de l'autre soir je fais pâle figure devant les autres. L'un d'entre eux a des biceps de la taille de mes cuisses... j'exagère un peu mais à peine. Je crois que je ne vais pas continuer cependant car c'est le soir de 6 à 8 pm à la fin d'une journée bien remplie, et à 6h et demi il fait déjà nuit noire ici et je n'aime pas trop me balader la nuit ici, même si a priori je ne risque rien, c'est pas toujours très rassurant. En plus ma cheville a pris cher de nouveau et je la sens pas assez remise pour pouvoir assister assidûment aux entrainements. Donc je vais essayer de faire un peu d'escalade à l'université, il y en plus pas loin de Bogota des sites exceptionnels pour ça (JFK Jérem dédicace si vous lisez ces lignes je vous enverrai des photos pour vous dégouter [des photos des sites pas de moi, je suis pas sûr que mon niveau vous dégoute...]), on va sans doute s'organiser un we dans pas longtemps avec Yuri et je sais pas qui.
- Nous avons voulu aller jeudi voir le film qui fait grand bruit en ce moment ici : « soñar no cuesta nada », et qui raconte l'histoire de militaires colombiens dont le procès très médiatisé vient de se terminer et qui ont pris en moyenne 10 ans je crois. Leur avocat, apparemment très connu, s'est retiré de la profession suite au procès car il ne les considérait pas tant coupables. Je ne connais pas vraiment l'histoire mais il semble que ces gens-là, chassant le narcotraficant, soient tombés par hasard sur une combine liée à de l'argent sale, et qu'ils en aient profité largement. Bref pour la petite histoire on a passé environ 5h à attendre des gens qui avaient encore des cours, à décider ou nous allions, à y aller, à se rendre compte qu'un d'entre nous avait déjà vu le film et ne voulait pas y retourner, à grignoter des cochonneries, à errer dans un centre commercial, à essayer de choisir un autre film, et finalement nous sommes rentrés sans avoir rien fait. Une grande défaite au niveau organisation, mais finalement une soirée assez drôle.
Le déménagement
- Le mardi j'ai déménagé vers la calle 69 con carrera 17, une rue au bitume particulièrement défoncé, mais la maison est très joli. Je pensais être plus autonome mais finalement ça fait un peu pension, et c'est pas plus mal. Un jeune couple vit dans la maison au rez de chaussée avec leur 2 enfants (garçon de 4 ans et fille de 12 ans) et il y a 2 salles de bain et 6 chambres à l'étage, occupées par 3 colombiens qui travaillent aux alentours (2 ingénieurs et un conseiller dans un agence de voyage), deux amis pas tristes de Los Andes : Martino (italien, étudiant en économie), et Yuri (Hollandais, d'ailleurs ce n'est pas son vrai prénom, c'est juste que c'est plus facile pour tout le monde de l'appeler comme ça, étudiant en administration), et moi.
- Nous avons eu quelques discussions endiablées avec Martino à propos de la coupe du monde... C'est un vrai italien, un accent de fou, et très expressif, mais très sympa et c'est bien drôle. Yuri quand à lui a passé un an au Brésil il y a 3 ans et parle donc portugais, il fait très fréquemment des traits d'humour bien drôles, et il parle une sorte de portugnol bien à lui, sur fond d'accent hollandais, c'est très marrant aussi. Je m'imagine que j'ai moi aussi un accent bien prononcé mais bon le propos n'est pas là. Mon voisin direct est un ami de Marylyn qui vient du Nord (le nord pour ici c'est les caraïbes... et oui il faut s'y faire), la propriétaire, et est ingénieur plus ou moins en informatique, mais très sympa cela dit. Il se fout gentiment de moi parce qu'il trouve inutile les quelques photos des mes amis qui se battent en duel dans ma chambre, et de faire un blog, mais c'est plus pour me taquiner.
- La famille vient d'emménager dans la maison et nous sommes donc les premiers locataires, mes meubles ont été faits exprès pour ma chambre par un artisan du quartier (par contre on a pas encore de bureaux, ils arrivent mercredi, donc d'ici là on est obligé de pas travailler... enfin on peut essayer en bas mais Martino a failli commettre un meurtre sur la personne du petit Daniel, mignon et rigolo, mais très excité par les problèmes d'économiste de l'italien). Julio et Marylyn, les propriétaires, sont très accueillants et nous sommes comme chez nous. Le loyer n'est vraiment pas excessif, d'autant que ma chambre est plutôt grande : 250 000 pesos (même pas 100 euros). Marylyn nous prépare les repas quand nous sommes à la maison, ce qui revient à environ 470000 pesos par mois avec repas matin et soir (160 euros environ).
Villa de Leyva - WE des 19-20-21 août
- Bonjour à tous ! J'ai été quelques temps sans nouvelles car depuis que j'ai déménagé mardi dernier dans ma nouvelle maison je n'ai pas encore internet, cela dit ça devrait arriver sous peu. Et voici de quoi me rattraper j'ai préparé 9 pages de traitement de texte qui sont prêtes à poster depuis quelques jours. Je vous conseille de lire tout ça en plusieurs fois sinon ça risque d'être indigeste...
<>à gauche le drapeau colombien, à droite le drapeau français
- Le we des 10-20-21 août je suis allé à Villa de Leyva, un village typique de la région Boyaca, hors de Bogota (qui elle se trouve dans Cundinamarca), région qui garde des traces très présentes de l'occupation espagnole, en particulier au niveau de l'architecture et de l'apparence très coloniale des maisons. Toutes les rues y sont pavées de pierres (plus ou moins égales, une de mes amies s'est fait une entorse en dansant), et le village est très touristique (enfin très touristique il faut entendre par là que beaucoup de colombiens d'ailleurs y viennent, mais pas qu'il est envahit par des japonais, de manière générale il y a très peu d'étrangers). Il y avait là-bas le we dernier un festival de cerfs volants, et quelques colombiens de Los Andes ont donc décidé d'organiser un voyage là-bas, mais comme ils n'étaient pas beaucoup (4) et en contact avec une des étudiantes qui nous a accueilli au début du mois, ils ont eu l'idée de convier les étrangers. Nous nous sommes donc retrouvés 10 à partir dans un tout petit bus d'une trentaine de places grand maximum pour un voyage de 4h serrés comme des sardines, mais super sympa et très divertissant.
- A notre arrivée nous sommes directement allé au camping (rien a voir avec un camping conventionnel en France, ça ressemblait plutôt a une maison avec un jardin un peu grand et des gens qui plantent leur tente un peu n'importe comment, il y avait des carcasses de véhicules dedans ne me demandez pas pourquoi).
- De manière générale les cerfs volants m'ont surtout paru un prétexte pour faire la fête, la ville était pleine de monde, et tous les soirs il y avait sur la place des groupes de musique, la bière et l'aguardiente coulant à flot.
Ca avait vraiment un air de vacances, quelques personnes avec des guitarres ou des percussions en fin d'après midi dans les rues, tout le monde parlant avec tout le monde dans une ambiance très conviviale, et forcément comme il y a peu d'étrangers en Colombie nous n'étions pas en reste au niveau rencontres de personnes intriguées par notre présence. Il faut dire que nous formons un groupe un peu insolite, avec mes amis d'intercambio, nous étions alors un brésilien, une polonaise, une vénézuélienne, un pakistanais-anglais-colombien(...), un alemand, plus 2 colombiens et 2 colombiennes. De plus nous avons retrouvé là-bas plus ou moins par hasard les mexicains (une demi-douzaine), deux autres allemands, et une française, tous de Los Andes, mon université. Je dois préciser que le lundi était ferié, car ici lorsqu'il y a un jour de fête en milieu de semaine (en l'occurence le 15 août) ils repoussent le pont au lundi suivant, donc nous avions trois jours pour profiter de notre petite excursion.
Nous pensions faire pleins de choses, comme une excursion dans la montagne en cheval, faire du cerf volant... mais au final on a pas vu le temps passer et nous nous sommes contentés de silloner la ville (et forcément ça prend du temps de regarder toutes les babiolles des petits marchands et des boutiques artisanales pour les filles...).
Un bilan très positif pour ce we !!!!! Finalement nous sommes rentrés le lundi matin en seulement 2h dans un bus plus conventionnel et par une route plus rapide, complêtement crevés.